vendredi 30 janvier 2009

De la pénurie d'alternatives...

Que se passe-t-il en Wallonie et à Bruxelles? On ferme tour à tour les lieux cultes du milieu alternatif, et c'est bien dommage... Le Magasin 4 à Bruxelles, fermé pour que ce bâtiment devienne un immeuble de lofts (le fric, le fric), La Soundstation pour des raisons obscures, Chez Zelle pour l'ouverture du musée Tintin, le Recyclart a du mal au niveau financement, ai-je entendu...

Que reste-t-il du paysage alternatif wallon et bruxellois? Quelques tentatives, comme une explosion de concerts au DNA ou le nouveau resto-concept le Stella Solaris, à Bruxelles, c'est bien, mais ce n'est pas assez... Car la capacité d'accueil reste fort limitée comparé à un Magasin 4 ou une Soundstation... Serons-nous sauvés par les soirées Vicuna, dont la première édition se fera dans un des endroits cachés de la station Anneessens...

Il y a pourtant tant d'endroits à investir...

Keep on rockin!

mercredi 28 janvier 2009

Carte Blanche refusée au Soir et à La Libre Belgique

La carte blanche, dont vous trouvez le texte ci-après, était proposée aux pages forum du Soir et de La Libre Belgique. Les rédactions en chef de ces deux quotidiens ont refusé de la publier. Cette carte blanche est signée par 7 professeurs ou responsables d'écoles universitaires de journalisme en Communauté française et par l'AJP. Elle concerne vos confrères licenciés du Vif. Nous vous en souhaitons bonne lecture. Le débat est ouvert et vous pouvez aussi vous lever pour y participer : n'hésitez pas à communiquer cette carte blanche à votre carnet d'adresses ou à alimenter les discussions qui se tiennent déjà sur plusieurs blogs.

Un journalisme mis au pas

Le brutal licenciement signifié sans motif, le jeudi 22 janvier, à quatre journalistes chevronnées de l’hebdomadaire Le Vif /L’Express n’est pas qu’une péripétie douloureuse au sein d’une grande entreprise, comme il s’en déroule hélas chaque jour dans le pays. La mise à l’écart de collaboratrices qui comptent jusqu’à vingt ans d’ancienneté au sein du magazine, et qui en ont forgé les valeurs autant que la réputation, relève en l’occurrence d’une épuration dont les intentions manifestes sont inquiétantes pour la liberté rédactionnelle du Vif en particulier et pour le journalisme en général.

Le directeur du Vif/L’Express, qui s’était déjà signalé antérieurement à Trends/Tendances par une propension à distribuer des C4, et qui en est, au Vif, à 6 licenciements, 2 départs et 2 déplacements imposés, l’a précisé lui-même : aucune raison économique ne l’a poussé à congédier la rédactrice en chef et 3 rédactrices spécialisées l’une en politique intérieure, l’autre en sciences, la troisième en culture. Invoquant des relations dégradées entre l’équipe de rédaction et la rédactrice en chef, la direction – qui n’a pas réussi à résoudre ces problèmes – a choisi la manière la plus radicale d’y mettre fin. Le prétexte est non seulement léger mais, en outre, il ne concerne pas toutes les journalistes concernées.

La valse des licenciements, entamée au Vif voici bientôt trois ans, traduit en réalité une obsession constante : mettre au pas la rédaction du premier magazine d’information générale de la Communauté française, qui avait précisément fondé sa crédibilité sur une totale indépendance d’analyse et de jugement, tant à l’égard de ses propres actionnaires – le groupe flamand Roularta – que vis-à-vis des différents pouvoirs, politiques comme économiques, de la société belge.
Durant plus de deux décennies, Le Vif/L’Express a pu défendre un journalisme exigeant, soucieux d’abord de la pertinence et de l’utilité, pour ses lecteurs, des sujets qu’il abordait. Au nom de cette éthique, il pouvait parfois estimer nécessaire de fâcher un annonceur, de heurter un ministre ou de consacrer une couverture à un thème moins vendeur.

Tout cela n’est plus allé de soi dès l’instant où, inquiétée par une légère érosion des ventes, la haute direction de Roularta s’est laissée convaincre qu’il fallait remplacer les journalistes expérimentés, couper les têtes qui dépassent, et faire de la docilité aux impératifs économiques de l’entreprise un credo admissible.

L’éditeur du Vif n’est pas le seul à déposséder ainsi la rédaction de sa capacité à penser ses priorités et à définir ses champs d’action. En Belgique comme à l’étranger, trop d’entrepreneurs de presse choisissent, parfois sous le prétexte des difficultés économiques, d’appauvrir les contenus, de réduire les effectifs, de se priver de plumes critiques et d’esprits libres, de mettre au placard des talents fougueux, et de préférer des chefs et sous-chefs soumis.
Le Vif n’est pas le seul, mais il est l’unique hebdomadaire d’information générale largement diffusé en Communauté française. Ceux qui l’épuisent aujourd’hui de l’intérieur portent à cet égard une responsabilité devant l’ensemble de l’opinion.

A l’inquiétude pour l’avenir de ses journalistes chassés, mais aussi de ceux qui restent, s’ajoute la stupéfaction face à la brutalité sociale : convoquées un soir par un SMS sur leur portable, les quatre licenciées ont été renvoyées sur le champ de grand matin, avec interdiction formelle de repasser par la rédaction pour emporter des effets personnels. Deux heures sous surveillance leur ont été concédées, le samedi suivant, pour cette besogne. De quelle faute gravissime, de quel délit, ces quatre là étaient-elles donc coupables pour mériter un tel mépris ? Rien ne justifie une telle violence dans les relations sociales, qui en l’occurrence se double d’un réel mépris pour le droit du travail et contraste avec l’image de la paisible entreprise familiale qu’aime à se donner Roularta. La réaction de la Société des Journalistes du Vif – qui observait dès jeudi un arrêt de travail - comme le soutien inconditionnel de l’Association des Journalistes Professionnels et des syndicats, indiquent que la limite de l’acceptable a été franchie.

La crise financière, la chute des revenus publicitaires, la diversification technologique des médias et les investissements qu’elle réclame ne pourront jamais justifier à nos yeux que le journalisme soit réduit à sa seule valeur économique, que les journalistes ne soient plus les chiens de garde de la démocratie mais seulement des petits soldats zélés chargés de vendre des contenus formatés pour les impératifs commerciaux à court terme.

Nous avons besoin de rédactions expérimentées, en effectif suffisant, libres et indépendantes. Comme nous avons davantage besoin de matière grise, d’expertise, de culture et de réflexion journalistique étayée que de mise en scène spectaculaire de papiers consensuels et vulgarisés à l’extrême pour plaire au plus grand nombre. Les comportements de certains managers et les plans d’économie concoctés au nord comme au sud du pays ne vont pas dans ce sens. Maintenons à nos médias leurs capacités intellectuelles : respectons les journalistes !

Pascal Durand (ULg), Benoit Grevisse (UCL), François Heinderyckx (ULB), Claude Javeau (ULB), Jean-Jacques Jespers (ULB), Hugues le Paige (revue Politique), Gabriel Ringlet (UCL), Martine Simonis (AJP), Marc Sinnaeve (Ihecs)

jeudi 22 janvier 2009

Les douces contines de Finn. ...

Botanique, le 18 janvier 2009, 20h05

Patrick Zimmer était en Belgique pendant une semaine pour la tournée promo de la sortie de son nouvel album, "The best low-priced heartbreaker you can own" ...

Après un passage au 4AD de Diksmuide et au Vooruit de Gent, il était là le temps d´un concert au Bota... Et j´ai eu l´occasion de lui poser quelques petites questions pour mon émission rock Daydream Nation (www.radiopanik.org, les 1er et 3es mardis du mois, 22h-minuit).

Petit apercu du show livré par les 3 compères de Finn.

Première surprise: Finn., annoncé comme tête d´affiche au Bota, a joué en première partie... Un peu décue donc, d´avoir raté les 5 premières minutes du concert (ce qu´ils sont ponctuels, ces allemands!)
La Rotonde n´était pas à son comble, mais presque... Ambiance feutrée donc, ce dimanche soir au Bota, pour un concert tout en douceur...
Patrick nous surprend déjà par sa tenue digne d´une pièce de Shakespeare, et sa coupe de cheveux, dirais-je... assez médiévale, mais qui lui va à ravir!
Un violon, un violoncelle, une guitare folk et 3 micros: un set minimal pour un concert bien plaisant d´une petite heure.
Patrick se plait à jouer avec sa voix en delay (d´où la présence de 3 micros), et ca donne un bon effet, mais aussi, il se plait à chanter sans micro, devant cette audience très attentive.
Chanter sans micro? Oui, me dira Patrick plus tard, il aime chanter sans micro car après avoir eu une période très électro, il a envie de revenir aux racines, et de pouvoir chanter sans moyen technique... Il ne pourrait pas faire tout un concert sans micro, me confiera-t-il, mais il veut que ce qu´il joue puisse être aussi joué dans la rue...

Il entonne deux reprises, au beau milieu de ses titres, une "Moon river", plus connue dans le film "Breakfast at Tiffany´s" et une charmante reprise de Stevie Wonder (si, si, je vous assure), "I just called to say I love you", clôturera ce set tout en Finn.esse!

Patrick me dira pendant l´interview, qu´il compte faire un album de reprises, dont sûrement une de Stevie Wonder, mais aussi de Billie Holiday ou d´Edith Piaf... Des reprises made in Finn., moi je dis oui!

Signé pour 5 ans sur Pias Germany, j´espère qu´il sera productif! En attendant ses créations stylistiques (Mister Zimmer est étudiant styliste à Bremen), l´Hamburgeois nous promet un bel avenir, tout en poésie...

vendredi 16 janvier 2009

Les bonnes résolutions de la STIB pour l´an (200)9...

Chère Stib,

En 2009... du neuf!
1. Payer ses tickets avec Meastro ou Visa, pour tes amis visiteurs européens et du monde entier...
2. Changer les voix de Madame Stib sur les lignes 3 et 4: il ne suffit pas d´appuyer sur Forward pour changer le suicidaire "sint-Gilis voorplein" ou le sensuel "Bourse"... Maintenant on dirait que Madame Voix de la Stib a pris du speed...
3. Mettre des bornes MOBIT partout, et pas seulement à l´avant et à l´arrière du tram... Avant de lancer un produit, qui espionne la vie privée des gens cela dit, il faut être prêt!
4. Un metro 1A ou B toutes les 3 minutes le matin, ce ne serait pas du luxe, et toutes les 8 minutes en soirée, pas du luxe non plus
5. Des trams toutes les 10 ou 15 minutes en soirée, pour éviter 20 (parfois plus) longues minutes d´attente dans le froid ou dans des quartiers mal fréquentés...
6. Des chauffeurs de tram qui ont priorité, ok, mais qu´ils roulent plus prudemment (combien j´en vois qui passe au rouge)
7. Que dire des bus les Magic 71 et 54? On les attend trop longtemps, puis y ´en a trois à la suite de l´autre... Le premier bondé et les deux autres vides... Pas normal...
8. Un abonnenement mensuel qui pourrait commencer un 5 du mois et pas du 1er au 31 uniquement...
9. Des bus de nuit ou au moins jusque 1h du mat´toute la semaine
10. et bien d´autres encore...

A bon entendeur, salut!

jeudi 15 janvier 2009

Black Light Orchestra: oh holiday are nice...

Café central, Bruxelles, le 14 janvier 2009...

21h00: le groupe Black Light Orchestra prépare le soundcheck... Pas facile, à une heure où le café central bat son plein!
21h15 environ, les BLO entrent en scène... Le chanteur a l´air surexcité, ce soir... Ils commencent leur show, et quel show! Pas de mise en scène comme précedemment aux Ateliers Claus, mais la même énergie folle se dégage de chacun des membres du groupe, de chacun des instruments utilisé! Car des instrus, il y en a à la pelle, sur cette micro-scène du Central: sax, sax baryton (s´il vous plait!), synthés et guitare vintage, batterie, flûte traversière, basse, guimbarde... Et j´en oublie sans doute!

Oh holiday are nice, entonne Mr the Singer... Repris par ses acolytes... le morceau conquit une grande partie du public... Dans le genre cabaret, musique prête à filmer, les BLO font fort! Je les verrais bien jouer pour le prochain chef d´oeuvre de Tim Burton!

Les Bruxellois sont à l´écoute, pendant plus d´une heure et demi d´un concert gratuit, donné avec toute la verve de ces multi- instrumentistes... Malgré le brouhaha de fond de salle (le Central reste un café...), les BLO tiennent bon la vague... Et terminent par une chanson douce en canon.

Du BLO en live, oui, encore! Mais dans une salle où ils retiendront toute l´attention des spectateurs!

Car... c´est tout de même une sacrée aventure, que de jouer dans le café le plus en vue de Bruxelles!

Merci pour votre musique, les gars! Continuez de nous surprendre, avec vos kangourous de la lune, vos abeilles en furie et vos vacances si jolies...

This is just about

Life, music, movies, art and so on