samedi 7 avril 2012

Cette année-là...

Je suis allée voir Cloclo pour la toute première fois. Je me suis installée au 5ème rang, et c'était au cinéma. Déjà, quand j'étais petite Cloclo était sur tous les écrans. Déjà, je suis devenue fan dès mes 6 ans. Impressionnée par son talent, par ses danseuses, et son chant. Cloclo a gardé une place dans mon cœur. Cette année-là, Jérémie Renier s'est métamorphosé. Physiquement pas beaucoup de boulot, mentalement il a assuré. Déjà, dès les premières images on y croit. Déjà, les teintes old school du film nous rappellent ces années-là!
"Cloclo", où un biopic réussi, pas trop empailleté par l'aspect pop glamour du chanteur. "Cloclo" nous fait parcourir la vie de l'artiste depuis son enfance jusqu'au jour fatidique.
Pour en arriver à un succès pareil, Claude François avait en effet bien plus d'appétit qu'un barracuda. La ténacité et la volonté de fer faisaient partie de son quotidien. L'aspect humain du chanteur est dépeint avec minutie. Claude François était un grand maniaque, en privé et au travail. Jérémie Renier s'est approprié ce trait de caractère avec brio, tout comme les autres facettes plus méconnues de l'artiste : sa façon de traiter les femmes, pas toujours des plus jolies, et son grand amour -bien que déchiré- pour ses parents. Il semble qu'en compagnie de Cloclo, le lundi au soleil était bien une chose qui n'arrivait jamais, tellement il courait partout, jusqu'à l'épuisement.
Coaché pendant des années par Paul Lederman (un étonnant Benoît Magimel), Cloclo s'est sans cesse recyclé, flairant les tendances venues d'Amérique ou d'Angeleterre. Fervent fan d'Otis Redding et de Frank Sinatra, Cloclo est le père de la pop française, alliant des influences de rythm'n'blues et de music hall à ses débuts. Il suit les différentes vagues musicales jusqu'à ses titres disco dans la fin des70's. Cloclo n'a pas fait que chanter, il a aussi lancé : sa maison de disque, deux magazines, un parfum... Cloclo, ou comment avoir posé la première pierre de la guérilla marketing dans l'Hexagone?
Le film retrace tous ces moments, et ça fait du bien. Car on a tendance à l'oublier. Comme My Way de Sinatra, qui est une reprise adaptée de Comme d'habitude, et non l'inverse...
Bref, si vous êtes fan-fan de Cloclo, vous risquez d'être déçu(e) par le fait que peu de temps soit consacré aux groupies et aux paillettes. Si vous êtes curieux et ne connaissez pas bien le phénomène Claude François, ce film risque de bien vous plaire...
Allez-y, juste pour applaudir la performance de Jérémie Renier : il le vaut bien!


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