jeudi 6 octobre 2011

Give me some Brett

Brett Anderson, diva et égérie de la noisy brit-pop était en Belgique hier soir, au Stuk de Leuven.
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D´abord, petit état des lieux: le Stuk de Leuven, c´est le nouveau centre culturel assez prometteur de la ville du Marktrock. Situé à deux pas de l´Oude Markt, le Stuk est composé de plusieurs salles : d´abord le café, dans une grande bâtisse du début du 20ème siècle, suivi d´une cour intérieure entourée de plusieurs salles aux noms estudiantins : paviljoenen, labozaal... Et de fait, ce complexe appartenait à la KU Leuven (université) auparavant. Aménagée en 2002 en tant que centre culturel, le Stuk offre à ses visiteurs diverses activités telles que concerts, expositions, pièces de théâtre... Cet endroit a un bel avenir devant lui, si seulement il avait l´idée de s´exporter dans d´autres villes au niveau promotionnel. Car du Stuk, en tant qu´amatrice de musique, j´en avais entendu parler, mais si peu, il faut bien l´avouer. Bref, Stuk, s´il te plait, investit dans ta promotion, tu n´en seras que plus grand et plus riche (grâce à ses visiteurs de partout en Belgique, et pas d´uniquement - ou presque - de la cité louvaniste). Ou alors je me trompe et Leuven désire garder ce trésor bien caché aux yeux et aux oreilles des autres cités? Seul l´avenir nous le dira... Mais Bruxelles devrait s´y mettre aussi - à chercher pareille perle architecturale pouvant rassembler plusieurs arts... Enfin.
... droit au but
Revenons à nos moutons, après cet intermezzo Stukois. Le charmant Brett Anderson (par ailleurs chanteur de Suede) a livré hier soir un concert bien rôdé et carré. La salle peu emplie (200 spectateurs peut-être), Brett a d´abord eu l´air de déchanter quelque peu (face à un Cirque Royal quasi comble pour Suede il y a quelques mois). Après deux titres, Brett et ses délicieux musiciens nous confirment qu´ils sont de véritbales gentlemen. En effet, qu´il s´agisse de jouer devant cent ou mille personnes, ces gaillards-là se donnent à fond. Petit détail à ne pas négliger : dans la Labozaal, la température avoisinne les 30 à 35 degrés. Un véritable fourneau, tant pour l´audience que pour le groupe. Mais rien n´y fait, Brett est un véritable bout-en-train et enchaine morceaux sur morceaux, essentiellement de son brillant dernier album Black Rainbows. Chapeau bas pour ses musiciens (stylés à souhait) qui triment sous cette chaleur pesante et ne font aucun faux pas, spécialement pour le batteur qui s´active énergiquement derrière ses fûts. Sans oublier la poésie des paroles écrites par Brett (Unsung, This must be where it ends).
Cependant, il est quand même assez difficile pour notre beau chanteur de cacher quelque peu sa déception face à une salle si peu pleine. C´est alors qu´un cafouillage sonore (larsens) survient et qu´on entrevoit clairement sa peine via une grimace à la fin du morceau. Mais qu´a cela ne tienne, non, non, non! Brett et ses agitateurs ne sont pas d´accord, et livrent ensuite trois fantastiques morceaux, brillamment joués et en parfaite osmose sonore avec mention spéciale pour le fabuleux In the house of numbers.
Un rappel plus tard et Brett termine son set au piano, avec une très belle balade, suivie d´un titre plus punchy pour conclure ce concert tout de même fort appréciable.
La prochaine fois, Stuk, que tu accueilles une telle pointure, fais-le savoir!

ps aux groupies : non, malgré la chaleur, Brett a gardé sa chemise.

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